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SYSTEME D

© Système D – installation de Thierry Géhin, galerie de L'H du Siège, Valenciennes (France)– 2012

© Système D – installation de Thierry Géhin, galerie de L'H du Siège, Valenciennes (France)– 2012

Cette vaste installation met en jeu des pratiques, des médiums et des questionnements emblématiques du parcours de l’artiste, en particulier depuis les années 2000. Faite de micro installations définissant des zones spatiales diverses et singulières, elle apparaît comme une entité cohérente en lien avec les spécificités architectoniques du lieu. C’est une multi installation sur mesure dans laquelle on peut repérer deux grandes zones, l’une en pleine lumière – occupée par les meubles évidés, les barrières, le paquebot et les maisons –, l’autre dans une semi obscurité, produisant un espace ouvert sur une vidéoprojection (l’incendie d’une maison en carton qui se consumera jusqu’à disparition totale) faisant écho à la maquette de maison en carton posée sur le petit bureau pliant. Au cœur du dispositif se trouve un ensemble de pièces constitué de buffets de cuisine des années 1950-60 décortiqués ainsi que de barrières issues de ce même mobilier. Ces éléments sculpturaux (mi mobilier, mi architecture), de par leur organisation dans l’espace, prennent une dimension architecturale et produisent un parcours. Dans cette grande mise en scène jouant sur les échelles et les résonances formelles et symboliques, le spectateur opère des traversées spatiales et temporelles guidées par chacun de ses déplacements. Le foisonnement des types de représentations et la diversité des temporalités fait appel à sa perception, à sa mémoire, à ses souvenirs mais aussi à ses fantasmes. Si les références aux années 1950 sont omniprésentes – buffets, paquebot, maisons de lotissement – elles sont réappropriées dans ce théâtre des lignes jouant de décalages et détournements. C’est un travail de sculpture dans lequel la question du dessin est primordiale et orchestre l’alternance des vides et des pleins. La dimension graphique présente dans le bâtiment – dont les carreaux et les briques – semble prolongée par le mobilier à l’intérieur, constituant ainsi l’armature de l’espace mis en scène et ménageant une place au corps et à l’imaginaire. Ces trouées d’espace, qui rendent tangibles l’absence et la perte, ouvrent également un nouveau champ à l’objet et un nouveau territoire pour le corps.

 

 

­• Superficie de l’installation environ 330 m2.

• 14 buffets décortiqués, buffets de cuisine deux corps années 1950-60, différentes dimensions,

par exemple 43 x 124 x 205 cm ou 50 x 160 x 192 cm.

• 14 barrières, tri-pli 32 mm, découpes laser + lasure, dimensions env. 28 x 200 x 110 cm.

• 5 maisons en carton à cannelures, dimensions env. 200 x 220 x 200 cm.

• 1 maison en carton taille réduite, dimensions env. 20 x 22 x 20 cm.

• 1 bureau pliant pour enfant.

• 1 peinture murale d’un paquebot, 1100 x 265 cm, peinture acrylique rouge-orange.

• 1 projection vidéo, dimensions environ 620 x 350 cm (la maison est de la même taille que celles construites dans l’espace de la galerie), l’incendie d’une maison en carton, durée 9 min 18 sec, présentée en boucle.

• Éclairage modifié.

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